CAHIER D’ESPÉRANCE N°840: “2017:Discerner pour voter”

Les 23 avril et 7 mai prochain, nous serons appelés à voter pour élire notre futur Président de la République. C’est un choix important pour la conduite des affaires du pays et le devenir de l’Europe. Dans la foulée, nous serons amenés à voter pour élire les députés (11 et 18 juin).

Les catholiques ont été invités par les évêques, au travers d’un livre publié en octobre « Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique », à prendre leur part dans cette élection pour le bien commun. Il en va effectivement de notre responsabilité de participer activement à la vie démocratique du pays, suivant nos sensibilités politiques, en cohérence avec notre pratique et notre enracinement dans la foi en Jésus-Christ. Alors, aujourd’hui, sommes-nous bien au clair avec cette responsabilité ? Comment vais-je voter en 2017 ? Comme d’habitude ? Selon mes préoccupations personnelles ? Selon mes impressions sur les candidats ? Selon l’avis de mon entourage ?… Ou bien vais-je essayer de mener un discernement correspondant à l’enjeu, comme pour un choix qui m’engage ?

Première étape : Je collecte l’information et je l’analyse

Répondons à deux questions simples : comment nous informons-nous et sommes-nous bien informés ? Lors de cette campagne présidentielle, sommes-nous prêts à nous laisser « bouger » dans nos habitudes, pour élargir nos sources et notre regard ? Parmi nos sources habituelles, nous avons peut-être l’habitude de regarder le journal télévisé, de lire tel journal, d’écouter telle radio : pourrions-nous pendant les quatre prochains mois, accepter de faire différemment, et notamment « aller à la source », par exemple sur les sites web des candidats, en lisant leurs livres, en les écoutant dans le cadre d’émissions politiques ? Si nous prenions aussi le temps de vérifier les informations et les propositions des candidats, sans nous fier exclusivement à l’étiquette des candidats ou à l’analyse des éditorialistes ?

Deuxième étape : J’éprouve mes attachements, je cherche à m’en libérer.

Quels sont aujourd’hui les sujets qui me  touchent directement, me font peur quant à l’évolution de mon pays et du monde ?

Mon avenir et celui de mes proches avec le chômage de masse,les ruptures technologiques et leurs impacts, (mon emploi face au numérique, à l’intelligence artificielle ?) l’évolution du niveau de vie,le maintien ou non d’avantages sociaux notamment en matière de santé, de protection sociale, le départ en retraite, les problème de logement, l’insécurité, la pollution, l’allongement de la durée de vie….

L’avenir de la France, en terme de Liberté et Fraternité, sécurité, éducation et lutte contre l’illettrisme, politique économique et sociale (soutien aux entreprises, place de l’innovation), la place de la finance, les risques d’exclusion, le devenir des institutions (démocratie participative),le rôle des frontières, le vivre ensemble, l’inégalité des chances, les questions sociétales (laïcité/place des religions) et bioéthiques (PMA, GPA), le nombre croissant de pauvres et de SDF, les migrants venus du Moyen Orient ou d’Afrique, les inégalités de tous ordres,le respect des plus faibles ici et là-bas,……

L’avenir de notre maison commune, en particulier de l’Europe, dans un monde interconnecté, multi-polaire et imprévisible. Quelle politique de paix et de respect de l’environnement pour notre planète ?

Nous sommes invités à nous interroger sur ces thématiques et ces enjeux, à mettre les choses à plat, à ne pas décider sur un coup de tête, à nous libérer des opinions toutes faites, des passions ou des refus superficiels, à prendre acte de nos propres répulsions ou fascinations. Un vote ne peut être simplement dicté par l’habitude, par l’appartenance à une classe sociale ou la poursuite d’intérêts particuliers» (document de la CEF*, “Un vote pour quelle société ?” – 2012).

Apprenons, en prenant distance par rapport à nos attachements, à nous méfier du «jeu médiatique, des influences des réseaux sociaux, des ambitions personnelles, des risques de crispations identitaires » (lettre de la CEF – juin 2016).

Cherchons à nous libérer de tout ce qui peut nous enfermer pour préserver une liberté de choix, d’appréciation, d’ajustement à nos aspirations, à nos motivations..

Surmontons nos peurs ! Dépassons nos étroitesses ! Ne verrouillons pas notre cœur ! Mettons-nous en marche par un effort de compréhension du monde et d’ouverture pour un avenir commun et meilleur pour les plus fragiles.

Alain BRUNELLE

Maître de maison à NDP

* CEF: Conférence des évêques de France


Née en 1967, l’artiste vit et travaille à Paris, Bréhat et Saint Léonard de Noblat.

Sculpteur du sensible, Pauline Ohrel cherche à capturer les équilibres instables et les instants provisoires. Elle met son don de la contemplation des hommes au service de cette quête : voir et donner à voir les harmonies fugitives où se révèle la puissance dans la fragilité de l’homme.

Apres avoir réalisé la crèche de l’Eglise de la Madeleine en 2015 /2016, puis exposé des terres émaillées,  des bronzes et travaux de grillage et fil de fer au Couvent des Dominicains à Paris (222 rue du Fbg Saint Honoré, 75008) et approfondi le mystère du souffle lors d’une exposition en janvier 2017 à la Galerie Mondapart (Boulogne Billancourt), elle choisit de rassembler à Notre Dame de Pentecôte, ses Christs en croix, en fil, en terre ou en bronze où  l’évocation de la vie et de la Résurrection à venir est à chaque fois visible.

“J’ai toujours eu du mal avec la représentation d’un Christ crucifié douloureux et peu amène.Je préfère que la Résurrection soit aperçue, annoncée dans le crucifix qui accompagne les chrétiens en attente et en prière”.

L’annonce de cette Résurrection se figure par la vie et l’accueil des bras ouverts, le regard de Jésus ou la représentation du corps sur la Croix par la seule trace de son passage éphémère.

Le matériau choisi permet de souligner la beauté de la simplicité du trait par le fil de fer, le mouvement par le grillage ou l’expression du visage du Christ abandonné à l’Amour par le modelage, confiant et serein”.

Cet accrochage est une proposition plus intimiste, adaptée aux lieux.

Pauline Ohrel
Sculpteur

www.paulineohrel.net   et   https://www.facebook.com/pauline.ohrelsculptor


LogoLMDA2012HorizontalVente à NDP au profit de la Maison de l’Amitié (MDA)
les  18 et 19 Janvier 2017

Le froid  nous a surpris dès le début du mois de janvier; il a sans doute aussi surpris  les amis  qui fréquentent  la MDA mais a priori moins que nous …car  eux sont sans cesse  confrontés à des conditions de vie précaire que le froid rend encore plus difficile à supporter .

NDP sans prendre le froid de vitesse …s’est mobilisée cependant très rapidement  pour organiser une vente de vêtements et de sous-vêtements neufs et chauds, pendant le créneau horaire du déjeuner et sur deux jours.

L’idée originale était de proposer d’acheter à prix plus que raisonnable, un ou plusieurs articles et de les déposer immédiatement dans des corbeilles  pour qu’ils soient remis à la MDA avec le produit financier de la vente. C’est ce qui a été fait  et a été vraiment un succès. Merci !

Merci encore à celles et ceux qui ont  d’emblée compris  l’urgence  et valorisé  avec générosité ce geste en  acceptant de jouer le jeu de l’achat offert  et en se mobilisant  sur cet objectif ponctuel .

Marie-Claude Guilhaume –  Françoise Greiveldinger


OG

HOMMAGES  A ODILE GALMICHE
QUI NOUS A QUITTES DEBUT NOVEMBRE

Peu après sa disparition, nous avons reçu deux témoignages que nous publions bien tardivement :

« C’est une joie d’évoquer la figure d’Odile qui a enrichi nos comités de lecture pendant plusieurs années. Je la revois, l’œil pétillant de bonté et le sourire malicieux, attentive aux autres avec cette esprit d’une grande vivacité et d’une grande bienveillance qui savait écouter, comprendre à demi mots.

Elle arrivait toujours avec une petite pépite! C’est elle qui nous a permis de découvrir Erri de Luca entre autres auteurs …..

Elle reste pour moi une grande dame toute simple, à la fois discrète et proche, que l’on sentait aimante et confiante sous le regard de son Seigneur.

Un bel exemple de ceux qui nous précèdent et arrivent à transmettre par tout ce qu’ils sont une dignité, une noblesse au delà des “aléas” de la vie. »
« Son intelligence fine, tournée vers les autres pour l’Autre, recherchant toujours le meilleur de son vis à vis, quel qu’il soit…c’est assez rare…Son immense culture toujours au service de la vie. Pour preuve, ses lectures du monde entier proposées au Comité de lecture, sans tabou, sans jugement, mais en vérité, d’une manière simple et discrète.

Sa Foi, toute personnelle et originale qui irradiait son être et le nôtre, tant elle avait compris la tendresse de Dieu, sa miséricorde, acceptant cependant de témoigner qu’elle pouvait se tromper, qu’elle aussi doutait. Disciple de Madeleine Delbrel, nous savions toutes qu’Odile faisait confiance, avec sourire et effacement… »


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N°840 Semaine du 8 au 22 février 2017

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