CAHIER D’ESPÉRANCE N°916 «Selon les Ecritures »Les sources bibliques de la Pensée sociale de l’Eglise 

Notre Dame de Pentecôte est bien le lieu où la Pensée sociale de l’Eglise se doit d’être diffusée et travaillée. Dans les entreprises de La Défense, des décisions sont prises qui auront des conséquences sur l’existence d’un nombre considérable de personnes, ici et ailleurs. Depuis près de deux siècles, l’Eglise catholique a mis au jour des « repères » pour éclairer les décideurs à la lumière de l’Evangile. Aucun de ces repères ne prétend instaurer le meilleur des mondes demain matin. L’Evangile dont ils s’inspirent ne propose pas un système politique ou économique comme certains le souhaiteraient. Toute velléité en cette direction s’est avérée contraire à l’esprit de l’Evangile. Rien dans l’ordre de la charité de Dieu ne supporte l’obligation, la contrainte. L’Evangile est affaire de cœur et non de pouvoir et le cœur a des ressources qu’aucune règle ne peut imaginer sans le stériliser. Il fait appel à l’invention constante d’initiatives, car sous nos yeux des hommes et des femmes sont oubliés, méprisés, laissés pour compte. Et chaque période de l’histoire a vu apparaître de nouvelles souffrances aux marges d’une société souvent en plein essor économique.  A chaque fois que l’Eglise a fait alliance avec ceux qui avaient le pouvoir, en imaginant que cette alliance permettrait d’interdire les écarts, des chrétiens se sont levés pour tracer des chemins de solidarité volontaire et innovante qu’aucune loi ne permettrait jamais d’inventer.

Toutefois, face aux situations nouvelles qui jalonnent l’histoire, au terme des révolutions sanglantes du 18ème siècle comme au cours de la révolution industrielle du 19ème, l’Eglise catholique s’est obligée à préciser des chemins qui permettraient d’inscrire l’Evangile dans l’Histoire. A cette fin, fut publiée par Léon XIII en 1891, la première Encyclique «sociale» sous le titre de « Rerum novarum… » des choses nouvelles.

Ces chemins ou « Principes de la Pensée sociale» sont trop peu connus. Une quinzaine d’Encycliques les offre et constitue un «Corpus» de textes au sein desquelles le Magistère de l’Eglise indique ce qui serait conforme à la vie évangélique. Il revient à chacun, selon sa situation, de faire le point à partir de ces Principes, sur ses responsabilités, un peu à la manière d’un navigateur qui, à l’aide d’un sextant, ferait le point sur les étoiles. S’il se trouve dans l’hémisphère Sud, ce ne seront pas les mêmes étoiles que dans l’hémisphère Nord. Ces principes sont exigeants, mais ne sont pas des lois.

Depuis que j’enseigne ces principes, j’ai rencontré des résistances à leur égard de la part de personnes en responsabilité. Je me suis rendu compte que si ces principes n’étaient pas enracinés dans l’Ecriture (Ancien et Nouveau Testament), ils étaient peu pris en compte ou décriés comme utopiques.

Lors de la publication du Compendium de la Doctrine sociale de l’Eglise, je me suis ouvert de cette inquiétude au Cardinal Martino qui, à Rome, avait été le maitre d’œuvre du Compendium. Il m’invita à travailler cette question. En voici le résultat sous le titre: « Selon les Ecritures, les sources bibliques de la Pensée sociale de l’Eglise ».

Je suis heureux de venir vous présenter les enjeux de cette question pour annoncer l’Evangile, puisque «l’enseignement et la diffusion de la doctrine sociale de l’Eglise appartient à sa mission d’évangélisation. Elle est une partie essentielle du message chrétien, elle en propose les conséquences directes dans la vie de la société et elle place le travail quotidien et la lutte pour la justice dans le cadre du témoignage rendu au Christ Sauveur.» (St Jean Paul II – Encyclique Centesimus annus n°54).

Mgr Jacques Turck +


Cycle de conférences des jeudis de novembre
(RE)DECOUVRONS LA MEDECINE DE L’AME AVEC LES PERES DU DESERT

 par Jean-Guilhem XERRI

15 Novembre 2018

Jean-Guilhem XERRI est biologiste, psychanalyste, spécialiste de l’anthropologie chrétienne, engagé  Aux Captifs La Libération et auteur de :

A la rencontre des personnes de la rue (Nouvelle Cité, 2006)

Le soin dans tous ses états (DDB, 2011)

A quoi sert un chrétien ? (Le Cerf, 2014) A reçu le prix de l’Humanisme chrétien

Prenez soin de votre âme  – Petit traité d’écologie intérieure (Le Cerf, 2018) 

                           Suite et fin

SAGESSE DE VIE 

En premier, les Pères du désert insistent sur le service et l’hospitalité : nous sommes faits pour aimer et pour servir. Puis vient la sobriété permettant d’échapper à la société qui nous fait vivre sur le mode de l’envie et de la frustration. Il ne s’agit pas de privation, mais de la recherche d’une juste mesure et de la manière de se dépolluer. Mais de quoi ai-je besoin de me dépolluer ? Quels sont mes perturbateurs de l’intériorité dont je n’ai pas conscience. Les Pères du désert prennent en compte le faire (hyper-activité), l’avoir (hyperconsommation) et l’être (sollicitations extérieures et narcissisme).

PRATIQUES MEDITATIVES

Chez les Pères du désert, elles se confondent avec la prière, car ils sont totalement unifiés. Mais aujourd’hui, il existe des pratiques de l’intériorité qui font du bien en s’adressant au corps et au psychisme : ralentir, se poser, être attentif à sa volonté. Notons que l’attention est centrale. Des études ont montré que son développement prévenait les récidives dépressives, pouvait avoir un impact sur l’hypertension artérielle et améliorait l’immunité.

Pour les chrétiens, la prière appartient bien à la vie de l’esprit.

REPONSES AUX QUESTIONS

Quelle peut-être la vie spirituelle d’un non croyant ?

Son esprit peut tendre vers l’infini, vers le souffle qui donne la vie. Ce n’est pas réservé aux croyants. Les croyants n’ont pas le monopole de la vie spirituelle. Elle est une composante de notre humanité, pas un parti pris confessionnel.

Le christianisme s’intéresse à toutes les dimensions de l’être humain, même si la vie spirituelle est essentielle.

Il faut savoir que la pure ascèse dessèche, que la méditation pure devient narcissique.

On prie avec tout son être, c’est ce que recommande la méthodologie chez les Pères du désert. A la question « Apprends-moi à prier », la réponse est : « Assieds-toi, Fais silence, Apaise tes pensées. »

Ces consignes s’adressent au corps et au psychisme et sont les conditions pour nous ouvrir à l’infini. Tous les grands maîtres en intériorité de la tradition chrétienne (Saint Ignace, Thérèse d’Avila, Thérèse de l’Enfant-Jésus, Saint Jean de la Croix…), prennent en compte le corps et l’âme et sont attentifs, eux aussi, à ne pas suivre leurs pensées; en fait notre responsabilité est dans la suite que nous donnons à une pensée qui se présente.

Chez les bouddhistes, qui inspirent la méditation en pleine conscience, et chez les chrétiens, on trouve la même attention portée au corps et à l’âme, mais les chrétiens ont également la perspective de s’ouvrir à un infini radicalement Autre, par la vie spirituelle.

L’organe de la vie spirituelle est l’attention. Du début à la fin de l’Evangile, Jésus appelle tous ses interlocuteurs à l’attention.

Aujourd’hui, nous sommes sans cesse menacés de perdre le contrôle de l’attention. Or, nous avons cette capacité de reprendre le contrôle de notre attention et les pratiques méditatives nous entrainent précisément à développer notre attention.

Dans la tradition chrétienne, la prière est exposition : offrez-vous, tournez-vous, exposez-vous à ce Tout-Autre qui donne la vie. Les chrétiens, quant à eux, peuvent se tourner vers Lui, par la Révélation, la parole de Dieu, la liturgie, les sacrements, le service des plus pauvres, l’oraison.

Notes d’Anne Plauchu


NOTRE  DAME  DE  PENTECÔTE  RECRUTE

NDP recherche un Responsable des services généraux (H/F).

Ce poste bénévole à mi-temps est disponible immédiatement.

Il est placé sous la responsabilité de l’Econome

Les fonctions :

  • Maintenir, entretenir notre Maison d’Eglise, en concertation avec les différents acteurs de la Maison et en liaison avec les sociétés sous contrat.

Pour les nouveaux travaux de gros entretien ou d’amélioration, rédiger les cahiers des charges, rechercher les entreprises et les mettre en concurrence. Soumettre les devis au Conseil économique pour approbation et assurer le suivi de la réalisation.

  • Négocier les contrats avec les prestataires, y compris pour la restauration, en assurer le suivi ainsi que la conformité de la facturation.

Suivre la gestion des contrats en lien avec l’Econome.

Veiller à l’exécution et au respect des engagements financiers, en lien avec l’Econome.

  • Examiner les demandes faites par les responsables en charge du fonctionnement de la Maison, pour permettre à tous les bénévoles de pouvoir assurer leur service dans les meilleures  conditions. En discerner la faisabilité, les chiffrer et en assurer le suivi de la mise en œuvre après accord du Conseil économique.
  • Le technicien de maintenance travaille sous sa responsabilité.
  • Mettre à jour les procédures de fonctionnement (ouverture et fermeture, …) et de  sécurité de la Maison.

Assurer, avec l’appui de spécialistes, la formation technique, ainsi que la formation des acteurs de la Maison à la sécurité et à la sûreté de l’établissement.

  • Prêter assistance à l’organisation des événements : conférences, concerts, expositions,  réceptions….
  • Participer en tant que membre aux réunions du Conseil économique.

Si vous êtes intéressé(e) par ce poste, prendre contact avec l’Econome de Notre Dame de  Pentecôte par mail à :  ecrire@ndp92.fr

 

N°916 Semaine du 13 au 20 Février 2019

Vous pouvez télécharger le Cahier d’Espérance N°916 au format PDF: 2019 – 916