CAHIER D’ESPÉRANCE N°827: «2 Novembre: Jour de prière pour les défunts»

Le 2 novembre, après avoir fêté tous les Saints la veille, l’Église pense aux défunts. À cette occasion, la Messe est célébrée plus explicitement à l’intention de tous les défunts. Mais qu’est-ce à dire ?

L’Eucharistie* est le «sacrifice de toute l’Église», offrande amoureuse (et non masochiste). Mais ce «sacrifice de toute l’Église» est en fait l’Eucharistie du Christ dont le sacrifice pour la gloire de Dieu et le salut du monde, la mort sur la Croix et la Résurrection avant l’Ascension, sont actualisés sous forme non sanglante sur l’autel à la Consécration. C’est en effet parce que Dieu désire le salut de l’homme que le sacrifice de réconciliation de l’humanité avec Dieu a été offert et la réconciliation obtenue. Ceci permet de communier au Pain de Vie, au Christ ressuscité lui-même qui se donne en nourriture.

Que le Christ apporte le pardon des péchés, un passage de l’Évangile en Marc 2, 2-12, parmi d’autres, le montre. Il s’agit de l’épisode où l’on voit des gens présenter à Jésus un paralysé dont le brancard est porté par quatre personnes et descendu à travers le toit. «Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé:“Enfant, tes péchés sont pardonnés”». Puis, pour prouver qu’il a autorité pour pardonner les péchés, «il dit  au paralysé : “Je te dis : lève-toi, prends ton brancard et va dans ta maison.”»

Qui sont les gens et les quatre porteurs ? Pourquoi quatre porteurs ? On peut penser aux quatre points cardinaux symbolisant la création : il s’agirait alors de l’humanité ; on peut penser aussi aux quatre évangélistes : c’est alors l’Église qui fait confiance au Christ. Or Jésus répond à leur démarche à partir du moment où il voit leur confiance en lui, leur foi en lui.

Quelle est cette paralysie ? A priori il s’agit d’une paralysie physique. Mais dans l’Évangile, les maladies physiques guéries sont signe de la maladie spirituelle que Jésus est venu guérir. Donc ici la paralysie est aussi celle résultant des péchés de ce paralysé qui l’empêchent de « marcher » spirituellement vers Dieu. C’est sur ce plan que Jésus agit en premier.

Quelle est cette maison que le paralysé doit rejoindre après s’être levé ? A priori il s’agit de sa maison physique à Capharnaüm où se passe la scène. Mais n’est-ce pas aussi la Maison du Père où il peut entrer pour la vie éternelle et le pardon de ses péchés ? Le Christ est la Porte vers le Père et il est venu réconcilier l’humanité avec Dieu par le pardon des péchés pour la conduire au Père.

Alors, lorsque l’Église célèbre l’Eucharistie à l’intention des défunts, elle offre au Père le sacrifice du Christ pour le pardon de leurs péchés, les remettant ainsi à l’intercession du Christ, afin qu’ils soient introduits auprès du Père, dans la Vie Éternelle, communion intime avec Dieu où « Dieu est tout en tous ».

Offrir la Messe**, l’Eucharistie, pour nos défunts est faire œuvre de charité dans la foi en la promesse de Dieu et l’intercession efficace du Christ et dans l’espérance de la Joie éternelle de Dieu.

Jean Guichené

Responsable de l’accueil à Notre Dame de Pentecôte

* Eucharistie: «rendre grâce»  rendre la grâce reçue, ultimement tout nous-mêmes : c’est le Christ en Croix : «Père, entre tes mains je remets mon Esprit

** Une offrande de 17€ est proposée pour participer à la vie de la Maison.


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