Cahier d’Espérance n° 783 : «Travail et joie, est-ce incompatible ?…»

Aborder le sujet de la joie au travail, c’est d’abord rappeler la valeur et la dignité du travail comme participation de l’être humain à la Création qui se déploie chaque jour : nos efforts, y compris à La Défense en 2015, répondent concrètement à l’invitation de Dieu à Adam et Ève, dans la Genèse, à collaborer à son œuvre d’amour dans l’univers.

Les fruits donnés en sont la vie et la paix mesurés à l’aune de la joie. La vie est portée par les moyens de subsistance engendrés par le travail, la paix par la place que chacun, bien ajusté, peut tenir dans la communauté, notamment sous l’angle collectif du travail.

Quand le travailleur sait ressentir et parvient à apprécier son rôle et ses résultats dans sa relation à Dieu et dans sa relation au prochain, il est alors joyeux d’être à l’image de Dieu et d’être utile aux autres, et ainsi il s’épanouit.

Les grands auteurs, théologiens ou philosophes, ont défini la joie, don de l’Esprit, non pas comme un résultat mais comme un art de vivre. La joie n’est pas le plaisir immédiat comme une récompense mais une manière de se lever chaque matin avec un esprit positif et de ressentir pleinement le présent. La joie est un don qu’il faut saisir, un chemin  qui suppose d’ajuster le sens de sa vie vers le ‘réussir ma vie’ plutôt que ‘réussir dans la vie’ pour ne pas céder au diktat du salaire et du prestige du rang ou au poison de la comparaison avec les autres (voiture, maison, vacances, vêtements).

Vous sentez qu’il y a là une évidente invitation à l’abandon : être à l’image de Dieu, c’est être “don total de soi”. Le philosophe suisse contemporain, Alexandre Jollien, aime montrer qu’être joyeux, notamment en entreprise, consiste à poser des actes de liberté par rapport au monde du paraître et de la mécanicité des comportements dans lequel nous nous laissons piéger. (Notre-Dame de Pentecôte sur le parvis n’offre-t-elle pas de magnifiques occasions de liberté ?).

J’ose passer du cerveau au cœur, et surtout je tente de vaincre ma peur de perdre. Ce chemin est pavé de tentatives plus ou moins réussies. Je reconnais ma faiblesse, je me soulage du paraître, je me dépouille du superflu.

Avec grande simplicité, je réalise tout bonnement le miracle d’ÊTRE ici et maintenant, et d’être aimé de Dieu sans condition. Je change mon regard sur mon voisin, mon manager, mon collègue, mon client, et je pratique la bienveillance. J’aime ma vie, j’acquiesce à la vie (*), je remercie d’exister (« eucharistein » en grec) et, pour pleinement la savourer, je prie pour avoir le courage et l’espérance d’oser la joie, de saisir ce don de l’Esprit Saint qui sait être très généreux.

La gloire de Dieu passe par là et il m’y attend quand il me dit « tu peux tout faire, mais tu ne peux m’empêcher de t’aimer».

Continuons d’en parler, rendez-vous nous est donné les 6, 7 et 8 octobre… à Notre Dame de Pentecôte.

 Par un groupe de collègues d’une grande entreprise de la Défense.

(*) Petit traité de la joie – Consentir à la vie, par Martin Steffens, éd Salvator, 2011.


Accueillir les réfugiés…

« Là où vous vivez, au travail, dans vos lieux d’habitation, vous êtes sans doute témoins d’initiatives d’accueil qui sont prises individuellement, dans des associations, des paroisses, des communes ou encore vous y participez. »

Dans un précédent numéro des Cahiers, nous vous invitions à partager ce que vous entendez, ce que vous voyez, ce que vous vivez. La semaine dernière nous avons reçu un premier témoignage.

   Voici une autre initiative dans le couvent des Orantes de l’Assomption à Bonnelles dans les Yvelines

Cela fait une semaine que 74 réfugiés, Syriens et Irakiens  et 1 Palestinien sont arrivés par car de Munich. Ils ont été accueillis par le Préfet, l’Evêque, le maire de Bonnelles et les membres de l’association “Habitat et Humanisme” qui prennent en charge ce centre d’accueil avec l’aide de la Croix Rouge .

Les sœurs ont été averties 4 jours avant. Elles sont vieillissantes et ne pouvaient plus assumer l’accueil qui les faisait vivre, faute d’argent pour mettre aux normes leurs bâtiments, et de bras jeunes pour servir les retraitants et entretenir la centaine de chambres du couvent.

La Congrégation essayait de louer ou de vendre ce lieu depuis  plusieurs années et les sœurs se désolaient de voir mourir leur couvent. Pour continuer à vivre et à se chauffer, elles avaient transformé de grands espaces en véritable braderie et vendaient literie, tables, chaises et autres meubles et recevaient des dons de nourriture.

Il fallait dégager tout cela rapidement. Elles se sont faites aider par les S.D.F qui ont trouvé refuge sur la péniche tenue par un prêtre à Conflans-St Honorine. La Croix-Rouge et “Habitat et Humanisme” ont pu monter les lits qui manquaient, réaménager les chambres et accueillir dignement les réfugiés.  Parmi eux, il n’y a que 2 femmes : un couple avec un petit garçon et une femme seule avec 2 filles. Tous sont très fatigués. Certains ont été torturés. Un a été hospitalisé à l’arrivée .. Il y a  des avocats, des médecins, des enseignants et beaucoup de jeunes universitaires qui rêvent d’apprendre vite le français pour continuer leurs études. Ils sont tous inquiets de savoir ce qu’ils vont devenir après ce séjour de transit de 2 ou 3 mois qui permettra de les identifier, de les faire accéder au droit d’asile et de les orienter là où ils pourront s’installer et travailler. Pour l’instant, il ya 2 traducteurs.

Les habitants de Bonnelles et de Bullion ont été très présents et ont apporté beaucoup de choses. Il reste encore  à faire  ! On va très vite leur installer une antenne télé qui leur permettra d’avoir des nouvelles de leur pays et de leur famille dont ils s’inquiètent beaucoup.

Les cinq sœurs se sont regroupées près de la chapelle et continuent leur vie d’ Orantes comme avant. Il y a une messe deux fois par semaine et, tous les dimanches, la messe de 9h est fréquentée par les gens du coin. Les sœurs se sont organisées une petite cuisine, laissant la grande cuisine aux dames de la Croix Rouge qui réchauffent les repas qui sont livrés pour l’instant.

Monique, la soeur Prieure, nous a emmenés visiter le centre des réfugiés. Ceux que nous avons croisés nous ont fait des signes d’amitié et souriaient. Les enfants jouaient ensemble. Gilles a pu se faire une idée de l’organisation de ce centre qui va devenir un CADA : Centre d’Accueil du Droit d’Asile.  Il aura peut-être des dossiers de ces nouveaux occupants  à examiner ? Les sœurs sont heureuses  d’avoir été patientes et d’avoir été les gardiennes de ce Couvent qu’elles ont construit dans les années 70 et qui continuera à être un lieu d’accueil après leur départ. Elles étaient complètement isolées sur ce plateau et elles craignaient d’être squattées. Elles s’enfermaient  tous les soirs à double tour. Maintenant, elles laissent tout ouvert ! Elles peuvent partir tranquilles …enfin pas sûr…Elles ne savent pas où elles vont aller.  Elles ont encore besoin de notre prière !

J’étais fâchée de ne jamais entendre nommer  le couvent de Bonnelles dans les médias Certains oubliaient même de citer Bonnelles. Mais ce matin, sur radio Notre Dame, le fondateur de Habitat et Humanisme, qui va fêter les 30 ans de son O.N.G, Bernard Devert a présenté le centre . Vous savez déjà tout …

Nous étions arrivés juste à temps pour dire Vêpres avec elles dans leur chapelle toute fleurie comme d’habitude. Ce fut un bon moment de prière pour rendre grâce pour cette journée et ce nouveau lieu d’accueil de “l’étranger”.

Gisèle Ledoux

   Accueillante à Notre Dame de Pentecôte


LOGO osons la joie Les 6 – 7 – 8  octobre 2015
NOTRE DAME DE PENTECOTE
ouvre grand ses portes à tous

Trois jours offerts pour partager nos joies autour d’un déjeuner festif, de contes, de rencontres au dehors, d’un café philo, d’une conférence, de concerts de cloches, d’une exposition de peintures….

Trois jours aussi pour que Notre Dame de Pentecôte soit davantage connue comme un acteur de la Dalle de La Défense pour ce qu’elle est : un lieu ouvert pour se poser, pour se rencontrer, réfléchir, écouter, prier… au cœur de l’activité intense de notre quartier.


SSF_BANDEAU_600X120PX90ème Session des Semaines sociales de France

Unesco Paris – 2, 3 et 4 octobre

« Religions et cultures »

Ressources pour imaginer le monde

www.ssf-lasession.org


 

Prière universelle de la messe du 23 septembre préparée par le groupe Zachée


Réunions d’Équipes du 30 septembre au 7 octobre

Mercredi 30 septembre

GSEPT – Alcooliques Anonymes

Jeudi 1er octobre

GRED – Equipe Louange – ACO Jean Leclerc – Jeunes Pros

Vendredi 2 octobre

Coachs – GOSPEL

Lundi 5 octobre

Groupe Louange – GCPF – Déontologie — Café Doc

Equipe Parcours Alpha