CAHIER D’ESPÉRANCE N°907 : «CONVERSIONS-SPIRITUALITÉ ET PSYCHOLOGIE DANS L’ÉPREUVE- »

Spiritualité et psychologie dans l’épreuve

Jeudi 29 novembre à 12h45, le Père Bernard-Marie GEFFROY viendra nous parler de « conversions ». Mêlant le récit de son expérience personnelle et celle des personnes qu’il a suivies au cours de plus de vingt années d’accompagnement spirituel, le Père Bernard-Marie Geffroy est à l’écoute d’une humanité blessée qui a soif de bonheur.

Les itinéraires de résilience sont souvent douloureux mais jamais sans issue. Ruptures, situations d’emprise, liberté blessée, relation d’intimité brisée, abus sexuels, pardons difficiles, capacité à choisir et à s’engager abîmée; voici quelques-uns des thèmes abordés au fil de cette réflexion stimulante.

La voie humble qu’emprunte le pasteur avec ceux qu’il rencontre est édifiante et efficace : partir de l’humus, de leur histoire, puis écouter afin d’ouvrir des pistes de guérison. L’approche psychologique est essentielle: en appréhendant l’altérité radicale de ceux qui nous entourent ainsi que la difficulté d’accès à notre propre moi, se dessine le premier pas vers une authentique spiritualité capable de traverser ces épreuves grâce à la force de la parole. Le Père Bernard-Marie Geffroy ne donne pas de réponses toutes faites mais des clés de discernement que nous pourrons nous approprier aisément.

Sans confusion et bien articulées l’une avec l’autre, spiritualité et psychologie nous apprennent ainsi à mieux vivre.

Le Père Bernard-Marie GEFFROY est un prêtre religieux de l’Ordre des Trinitaires. Formé en psychiatrie, il a été aumônier de prison et d’hôpitaux psychiatriques. Il est l’auteur de « Enfin libre! Ou comment rompre les chaînes de la dépendance »  (Presses de la Renaissance).


Entrée dans l’AVENT

Dimanche  2 décembre, nous entrons  dans l’AVENT et dans une nouvelle année liturgique. En effet, le calendrier chrétien commence avec le premier Dimanche de l’AVENT qui précède de 4 semaines la fête de Noël. Pour autant, le mot « AvEnt » ne se confond pas avec « avAnt ». Il provient du latin « adventus » qui désignait autrefois lavènement d’un roi ou l’arrivée d’un personnage important. D’ailleurs, en anglais (Advent) comme en espagnol (Adviento) ou encore en italien (Avvento) cette racine est conservée. Pour les chrétiens, il s’agit bien évidemment de la venue parmi nous du Fils de Dieu, et non d’un chef politico-religieux comme beaucoup de contemporains de Jésus le souhaitaient. Son royaume est celui de l’Amour qu’il instaurera par le don de sa vie avec une couronne d’épines pour principal ornement et la croix pour trône.  En Jésus-Christ, nous reconnaissons l’Incarnation de Dieu en la personne du Fils. Les lectures qui sont proposées durant le temps de l’Avent nous aident à entrer davantage dans cette perspective avec l’aide des prophètes du Premier Testament, et celles de Jean-Baptiste et de Marie qui ont su L’accueillir et Le désigner à l’humanité de tous les temps. Il nous appartient de nous nourrir de leur apport et de témoigner de « l’Avent » du Seigneur dans le monde où nous vivons.


Accueil du Père Maurice Bellot

à Notre-Dame de Pentecôte, les mardis de 12h à 14h.

Le Père Maurice Bellot reçoit dans un bureau au rez-de-chaussée de la Maison d’Eglise à la Défense, près du CNIT; il faut entrer et passer sur la gauche de l’escalier qui monte vers la « chambre haute », la chapelle, aller sous l’escalier, le bureau est au fond à gauche. Si la porte est fermée, c’est qu’il reçoit déjà. Des fauteuils servent à patienter et permettent d’observer dans le hall d’accueil soit les allées-venues près du stand librairie, soit l’exposition d’un artiste contemporain.

Au cours de ces dernières années, j’ai pu le rencontrer deux ou trois fois, un passage qui ne laisse jamais indifférent, on en ressort « gracié » allais-je dire, plus léger, allégé, joyeux,une forme d’exubérance intérieure qui viendrait d’une délivrance… mais j’anticipe.

Ce prêtre âgé, 85 ans (peut-il confier), porte un regard neuf, un regard d’évangile sur les situations de vie qui lui sont exposées. Il reçoit en confession. Au sens classique, on pourrait penser à des aveux de quelconques écarts à une loi, la Loi…il s’agit de tout autre chose. C’est lui qui entame la conversation et demande le prénom de son visiteur, qu’il note au crayon de bois sur la page du jour de son livret « Prions en Eglise ». Quel est le point de départ, quel est le point d’arrivée ? L’échange qui intervient ici est libre, il peut porter sur une question d’actualité, une réaction…ce n’est pas du tout un tribunal et pourtant il semble que la justice divine s’y fraie un chemin, non pour accabler davantage, mais pour porter la rédemption.

S’il décèle une fermeture, le Père permettra une ouverture,

S’il subsiste un doute, une incompréhension, il apportera un éclairage, une lumière,

S’il rencontre une blessure, il agit en thérapeute.

La durée de l’entretien varie selon le nombre des visiteurs. Le dépôt de cet échange n’appartient plus au prêtre ni au débiteur, mais à Dieu. L’Esprit Saint, Celui qui conduisait Notre-Dame, qui insufflait force et rayonnement aux Apôtres le jour de la Pentecôte, qui conduisit l’un et l’autre des protagonistes de cet échange, régnait en cette pièce. Combien plus encore, il peut animer celui qui en ressort bénéficiaire de ses dons.

Venez et voyez (Jn 1,39)

Jean-Paul Syren


N°907 Semaine du 28 Novembre au 5 Décembre 2018

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