CAHIER D’ESPÉRANCE N°900 : “Pendant ce temps à Rome… le Synode des Jeunes”

Du 3 au 28 octobre, plusieurs centaines d’évêques, invités, experts ou auditeurs sont réunis à Rome. Il y a deux ans, le Pape François annonçait la convocation de ce nouveau Synode sur le thème « Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel ». Le précédent Synode sur « La famille » s’est tenu en 2015.

Le mot “synode” vient du grec : odos (chemin) et sun (ensemble). Il signifie « faire route ensemble » mais également « franchir un même seuil », « habiter ensemble ». Le synode (ou le concile) désigne dans l’Église une assemblée réunie pour délibérer et prendre des décisions en matière de doctrine ou de discipline. Chaque synode est donc un long processus pour se mettre à l’écoute et discerner ensemble. Il est suivi d’une exhortation apostolique du Pape donnant des orientations.

Début 2017, un document préparatoire et un questionnaire furent diffusés. Le Pape écrivit aux jeunes : « L’Église même désire se mettre à l’écoute de votre voix, de votre sensibilité, de votre foi ; voire de vos doutes et de vos critiques. Faites entendre votre cri, laissez-le résonner dans les communautés et faites-le arriver aux pasteurs. Saint Benoît recommandait aux abbés de consulter aussi les jeunes avant toute décision importante, parce que “souvent Dieu révèle à un plus jeune ce qui est meilleur” (Règle de Saint Benoît III, 3). »

Plus de 100 000 jeunes ont répondu en ligne et des synthèses nationales sont venues s’ajouter. En mars 2018 à Rome, une réunion pré-synodale a rassemblé avec le Pape 300 jeunes délégués de plus de 130 pays avec la participation de 15 000 jeunes par l’intermédiaire des réseaux sociaux. En juin, le Cardinal Baldisseri, secrétaire du Synode, présenta le document de travail servant de support à la session actuelle : « Souvent, c’est l’Église qui s’est éloignée [des jeunes] ».
« Le but premier du Synode est de faire prendre conscience à toute l’Eglise de sa tâche importante et nullement facultative d’accompagner chaque jeune, sans exclusion, vers la joie de l’amour ». Aujourd’hui, à Rome, les jeunes sont sujets et partenaires des échanges avec les Evêques autour du Pape.

Avec Mgr Matthieu Rougé, plus d’une centaine de jeunes du diocèse seront présents à Rome pour la clôture du Synode les 26-28 octobre (tu as 18 à 30 ans, il y a encore de la place, inscris-toi sur : monavisaupape.fr). Nous pouvons emporter toutes vos intentions de prière, déposez-les dans l’urne placée dans l’église de Notre-Dame de Pentecôte.

Puisse ce Synode offrir à chacun sa place au sein de l’Eglise afin que nous témoignons mieux ensemble de la Bonne Nouvelle du Christ au milieu du monde.

Hugues Morel d’Arleux


N°1N°100N°200N°300N°400N°500... 600...700…N°800…N°900… 

Au Relais Jean XXIII, dans le N°1 des Cahiers d’Espérance, daté du 18 septembre 1996, le Père Jacques Turck écrivait 

Je rêve de voir s’écrire des Cahiers d’Espérance que les chrétiens pourraient mettre à la disposition des autres ; un peu comme pour  dire  « Tu as vu ? Tu as vu, fils d’homme, ce que le Seigneur fait ? Tu as vu que c’est possible ? »

Dans le N°100, daté du 10 mars 1999, le Père François Favreau nous rappelait :

La mission est toujours d’actualité. Au “Cœur Défense, soyons des relais du cœur de Dieu. Dans les circuits du commerce international, introduisez une part de “commerce” que nous menons avec Dieu dans l’échange d’amour de l’Alliance. Face à un argent dominateur, soyez les prophètes du service de l’Homme et de la nécessité vitale du partage…Continuez à écrire des Cahiers d’Espérance »

Dans le N°200 paru le 30 juin 2001, dans la Maison d’Eglise inaugurée en janvier 2001, le Père Jacques Turck écrivait encore :

« Cinq années se sont écoulées depuis le premier numéro. Cinq années d’initiatives racontées, d’échos donnés à ce que nous avons contemplé du travail de l’Esprit au cœur de La Défense, cinq années où ces Cahiers  d’Espérance ont voulu être le reflet de la mission engagée »

Un extrait d’un article du Cardinal Louis Marie Billé, disparu depuis, cité dans ce même numéro, nous disait : « J’ai eu souvent le sentiment que lorsque les chrétiens puisent dans les trésors de l’Évangile, de la tradition ecclésiale, des sacrements et de la prière de l’Eglise et qu’ils les offrent humblement à ceux dont ils se font les frères, il peut vraiment surgir du neuf. Le même Esprit qui fait vivre l’Eglise depuis la Pentecôte se manifeste librement en ceux auxquels, par les chrétiens, l’Eglise s’adresse gratuitement et librement »

Et Mgr Favreau insistait : « La proposition de la foi est animée par un vrai désir de fondation. L’Eglise n’est pas à fonder…c’est déjà fait ! Ce sont les communautés de croyants qui sont à fonder…communautés déjà existantes qui ont à être soutenues, agrandies, renouvelées…communautés qui ont à être constituées.»

Dans le N° 300, daté du 25 février 2004, Mgr Gérard Daucourt nous exhortait :

« Je perçois que ce qui se passe à la Défense concerne toute la planète. Dans les bureaux de tant d’entreprises se prennent des décisions et sont poussés des projets qui directement ou indirectement vont toucher des masses de population.

Je mesure donc l’importance de ce lieu et ceci d’autant plus que je considère que ce ne sont pas les responsables politiques qui gouvernent le monde mais les responsables de l’économie et des médias. Par mes contacts avec un certain nombre de cadres, je découvre leur haute compétence mais aussi leur rythme et leur style de vie et leurs conséquences pas toujours positives pour leur santé ou leur vie familiale….

Ces jeunes cadres ne me semblent pas, pour autant, des résignés mais plutôt des lutteurs réalistes et souvent plein d’espérance, toujours prêts à rebondir…… 

En essayant d’être attentif aux spécificités et à la diversité des catégories de personnes qui travaillent à La Défense, je n’ai pas une mission différente que dans le reste de mon diocèse. J’ai à orienter et à encourager les catholiques conscients des exigences de leur foi à être au service de la société qui se construit chaque jour sur ce site.

Parmi nos moyens, nous offrons la Maison d’Église Notre-Dame de Pentecôte comme un lieu ouvert à tous avec un large éventail de propositions : rencontres sur les problèmes de l’entreprise ou des faits de société, rencontres culturelles (expositions, concerts), temps de prières ou d’approfondissement de la foi chrétienne……

Pour moi, servir le Christ et servir l’homme ne font qu’un. Mon ambition est de donner le plus de moyens possibles aux catholiques pour qu’ils ne séparent jamais ces deux grandes causes…»

Dans le N°400, paru le 21 juin 2006, le Père Michel Anglarès écrivait :

« Comment témoigner de cette espérance dans nos divers milieux de vie, en particulier dans le monde professionnel ? A la lumière de ce qui précède, les disciples du Christ sont appelés à partager et promouvoir les espoirs de leurs contemporains en vue de rendre la vie plus juste, plus solidaire et donc plus heureuse, conformément au désir de Dieu attaché à la bonté de sa création. Pour cette même raison les chrétiens, avec tous ceux qui sont “de bonne volonté”, sont amenés aussi à dénoncer les espoirs illusoires qui enferment l’homme dans l’égoïsme et l’empêchent de s’ouvrir à Dieu et aux autres. Mais leur témoignage ne s’arrête pas là. Ils ont aussi à exprimer l’espérance qui les habite, tant par leur manière d’aimer, que par leur parole qui en rend compte. »

Et dans le N°500, paru le 3 décembre 2008 : 

Nous voici arrivés au 500ème numéro des Cahiers d’Espérance. La raison d’être de Notre Dame de Pentecôte est précisément de servir prioritairement  les hommes et les femmes qui travaillent à La Défense. Comment ? En leur permettant de trouver dans la Parole de Dieu et les échanges fraternels, les lumières qui donnent du sens à leur vie, et dans l’expérience de l’amour du Christ, les énergies nécessaires pour promouvoir la cause de l’Homme dans tous les aspects de la vie, en particulier au sein de l’entreprise.

Dans le N°600 paru le 30 mars 2011, nous nous questionnions:

Il est question de la pertinence du discours tenu par les chrétiens et par l’Eglise. En quoi notre discours sur la foi rejoint-il les questions de nos contemporains et en quoi se laisse-t-il modeler / travailler par elles ? l’Eglise a la capacité d’ avoir un discours rationnel et cohérent pour dire la foi, mais ce discours rejoint-il les quêtes et les questions de nos contemporains ? …..

Et si l’indifférence religieuse manifestait une certaine liberté qui permet d’aller plus loin dans la rencontre, la rencontre du Christ ? […] L’indifférence n’est pas forcément le conflit, elle peut être une chance et le signe d’une prise de liberté indispensable au mouvement interne de la foi chrétienne: la rencontre personnelle, libre et “libérante” du Christ.

Au N°662,  le Père Alain Lotodé insistait encore une fois sur la mission de NDP:

« Notre-Dame de Pentecôte est depuis son ouverture, un lieu de créativité pour sans cesse proposer l’Évangile, proposer l’intelligence et la sagesse chrétiennes au cœur des questions qui se posent à ceux qui portent des responsabilités économiques et sociales, faire et refaire
des liens avec les personnes « sans » : sans emploi, sans domicile, sans relations…

En cet anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, ce doit être pour nous une occasion de poursuivre ces efforts, de stimuler notre créativité pour que soient sans cesse plus nombreux ceux qui intègrent dans leur vie, leurs pensées, leur sagesse, leurs actes de solidarité, leurs questionnements, leur joie de vivre, leurs angoisses, leurs méditations, leurs actes et leurs prières… ce qui, par la foi, nous vient du Christ Jésus. »

Dans le  N° 700 paru le 25 septembre 2013, il nous est rappelé que:

À Notre Dame de Pentecôte, l’accueil tient une place importante. Il commence par l’écoute de la demande du prochain dans le plein respect de sa dignité et de sa liberté. Cela ne peut se faire par nos propres forces : sans le Christ nous ne pouvons rien faire. Cela suppose une vie en communion avec le Christ sous la conduite de l’Esprit Saint.

Au N° 800, le 17 février 2016, le Père Gérard Billon nous a parlé de la justice dans la Bible:

Jésus fait de la justice l’objet de plusieurs paraboles et de deux béatitudes, l’une adressée à qui en est assoiffé, l’autre  à ceux et celles qui ne craignent pas de prendre des coups (Mt 5,6 et 10). Car il y a bien des résistances, intérieures et extérieures: attachement aux biens, certitude de ses mérites personnels, mépris des moins compétents, rivalités, convoitise. Aujourd’hui comme hier, alors que beaucoup de choses se calculent et se monnayent, la recherche de la  justice du Royaume de Dieu n’en finit pas de contester les défaitismes et le politiquement correct…

Aujourd’hui, N°900 de ces Cahiers, témoins de notre vie à La Défense, animée par l’Esprit de Pentecôte… Rendons grâce et  tournons-nous résolument vers l’avenir!…


 

N°900 Semaine du 10 au 17 octobre 2018

Vous pouvez télécharger le Cahier d’Espérance N°900 au format PDF: 2018 – 900