CAHIER D’ESPÉRANCE N°892 «A L’HEURE DES ETATS GENERAUX DE LA BIOETHIQUE,QUELLE FIN DE VIE VOULONS-NOUS ?»

Au cours des Etats Généraux de la Bioéthique, la fin de vie a suscité beaucoup de débats. Il est bien difficile de se faire une opinion personnelle, d’autant que les médias manquent parfois de précision et ne dissipent pas toujours la confusion qui entoure les termes employés : soins palliatifs, arrêt de traitements, laisser mourir, faire mourir par arrêt d’alimentation et d’hydratation, sédation profonde et continue jusqu’au décès, euthanasie, suicide assisté  … Tous ces termes sont à bien définir pour en comprendre la réalité et les enjeux.

Nos contemporains souhaitent avec raison une mort apaisée. Mais qui souhaite  voir souffrir un malade au terme de sa vie ? Prendre soin de chacun (e) dans la particularité et la complexité de sa souffrance n’est-il pas au cœur de la mission des soignants ?… Le mal mourir en France, dénoncé régulièrement, sera-t-il résolu par l’ajout régulier de lois. Ne faudrait-il pas déjà évaluer celles qui existent et particulièrement celle de février 2016 encore très mal connue ?

Les débats idéologiques peuvent nous détourner de questions très concrètes : les soignants ont-ils les moyens et la formation nécessaire pour soigner et accompagner ceux pour qui les thérapeutiques spécifiques ne sont plus envisageables ? Ces soins palliatifs sont-ils suffisamment développés  en structures  hospitalières et médicosociales et à domicile ? Quel est leur impact économique ? Quel regard posons-nous sur les personnes âgées dépendantes parfois gravement démentes ou sur ceux qui sont porteur de handicaps lourds ? Si certaines sont victimes d’obstination déraisonnable, d’autres souffrent d’abandon de la part de médecins et  de  soignants. Les dernières lois sur la fin de vie sont-elles connues, appliquées ? Quels progrès ont-elles induits ?

Certains estiment qu’il faut « compléter » la loi concernant les soins palliatifs par une loi autorisant le suicide assisté ou l’euthanasie; c’est à dire en procurant aux malades les médicaments nécessaires pour se suicider ou provoquer volontairement la mort des patients qui le demandent. Comment entendre cette requête ?  Quelles sont les limites des demandes des malades ? Sommes-nous obligés d’y répondre ? Quelle place accorde-t-on à la fluctuation du désir du malade ? Donner la mort deviendrait- il l’ultime soin?

Comme l’écrit la philosophe Corine Pelluchon (le Monde 6/6/2018) : « Aucune loi ne peut définir une bonne mort. La mort est une question sans réponse  et une limite indépassable ».

Ces débats idéologiques nous interrogent sur l’être humain, la sollicitude et le respect qu’ on lui doit, mais aussi sur la solidarité, pilier du vivre ensemble.

Médecin chef de service à la Maison Médicale Jeanne Garnier (établissement de soins palliatifs), docteur en éthique médicale et chargée de  formation des soignants (dans diverses structures médicales et médicosociales), je tenterai d’aborder ces points de réflexion et d’écouter vos interrogations et remarques, à la lumière de mon expérience professionnelle et de mon engagement personnel.

Docteur Marie Sylvie Richard, Xavière*

* La Xavière est une congrégation religieuse apostolique de spiritualité ignatienne. Née en 1921, elle a été reconnue officiellement en 1963 par l’Église catholique sous le nom d’« Institut La Xavière,missionnaire du Christ Jésus ».


Œconomicae et pecuniariae quaestiones”, pour une approche éthique des finances *

Le 6 janvier 2018, en la solennité de l’Épiphanie, le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, Mgr Luis F. Ladaria, sj, et le préfet du Dicastère pour le service du développement intégral,le cardinal Peter Turckson, ont signé le document «Œconomicae et pecuniariae quaestiones, considérations pour un discernement éthique sur certains aspects du système économique et financier actuel ». Ce document, approuvé par le pape François, est composé de quatre parties:

Introduction; Considérations élémentaires de base; Des précisions dans le contexte actuel; Conclusion.

D’emblée, les auteurs attirent l’attention sur les problèmes économiques et financiers «en raison de l’influence croissante des marchés sur le bien-être matériel d’une bonne partie de l’humanité». Selon eux, «cela requiert, d’une part une juste régulation de leurs dynamiques et, d’autre part, un fondement éthique clair» que réclament ceux qui travaillent dans le système économique et financier. Les auteurs notent que «dans toutes les cultures, il existe de nombreux points de convergence éthiques (…) sur l’ordre objectif de laquelle est fondée la dignité de la personne (…). Cet ordre éthique, enraciné dans la sagesse de Dieu Créateur, est donc le fondement indispensable pour construire une vraie communauté d’hommes, gouvernée par des lois fondées sur une vraie justice. Cela est d’autant plus vrai que les hommes, tout en aspirant de tout leur cœur au bien et à la vérité, succombent souvent, face aux intérêts partisans, à des abus et à des pratiques iniques, qui entraînent de graves souffrances pour toute l’humanité, surtout pour les plus faibles et pour ceux qui sont sans défense».

* Texte original multilingue – Version française de la salle de presse du Saint-Siège.

© Libreria Editrice Vaticana. © Bayard 2018. Titre de La Documentation Catholique.

A Notre Dame de Pentecôte, les équipes concernées par ce document important vont l’étudier et nous feront  part, à la rentrée des vacances, de leurs réflexions avec  l’apport d’experts de ces questions.

Le GRED

Depuis 20 ans, le GRED accompagne bénévolement des demandeurs d’emplois (en individuel et collectif) à Notre-Dame de Pentecôte pour accélérer le retour à l’emploi et créer du lien durant la recherche d‘emploi. Le prochain groupe démarre en septembre 2018 jusqu’à fin janvier 2019 (tous les jeudis).

Si vous êtes intéressés, contacter:

Alain Troussard : 06 33 02 53 82 – alain.troussard@homera.fr

Chantal Verzaux : 06 10 61 44 99 – chantal.verzaux@gmail.com


Le dimanche 17 juin, à 10h, se déroulera la Course des héros
au Parc de Saint-Cloud.

La Course des héros est une course conviviale et solidaire où chacun peut participer à son rythme et en fonction de ses capacités physiques pour soutenir l’association de son choix, comme, par exemple, la Fondation Sainte Geneviève. Pour y parvenir, il faudra collecter un minimum de 250€ en créant sa page de collecte personnalisée sur Alvarum et en la diffusant à son entourage. Une occasion parfaite pour sensibiliser ses proches à la cause choisie.

Pour cette édition, les participants peuvent s’inscrire pour :

  • 2km en marchant ou en courant
  • 6km en marchant ou en courant
  • 10km en courant

Marc Flurin, de la Fondation Sainte Geneviève, s’est inscrit pour  faire avancer les projets de bagageries solidaires pour les sans-abri et pour collecter des fonds pour financer les 3 nouvelles bagageries solidaires ouvertes en 2018. Vous êtes tous invités à venir l’encourager au Parc de St Cloud, le 17 juin à 10h. Il y aura un pique-nique vers midi ; sera partagé ce que chacun aura amené, tiré du sac.

7 jours avant la Course, il ne manque plus que 535 € pour atteindre l’objectif.

Un grand merci à tous ceux qui ont déjà soutenu Marc ! Vous êtes formidables ! Un grand merci à ceux qui vont  le soutenir, suite à cet appel!

       Soutenez-le pour la Course des Héros 2018       http://www.alvarum.com/marcflurin6

Des gens qui vivent dans la rue, nous en croisons beaucoup dans nos villes ! Par moment, cela nous désole, nous culpabilise un peu. Et puis, on se dit qu’on ne peut rien faire, qu’il y a  sûrement des services spécialisés pour s’en occuper… On se donne bonne conscience à peu de frais et on continue à détourner le regard ou à donner une pièce de temps en temps.

Et pourtant, il y a des choses à faire concrètement et qui sont efficaces ! Par exemple, aider à ouvrir une bagagerie solidaire. Cela permet à des personnes sans-abri de mettre en sécurité leurs affaires (40 kg en moyenne !) pour la journée, dans des casiers-consignes, de se poser,de rencontrer des personnes bienveillantes, d’avoir accès aux soins et à l’accompagnement social, de faire des démarches administratives. C’est une étape indispensable pour sortir de la rue et démarrer un processus d’insertion.

Cette année encore, Marc Flurin va soutenir avec vous cette initiative de la Fondation Sainte-Geneviève ! Pour l’aider, il suffit de faire un don à la Fondation sur la page du site de la Course des Héros et/ou de faire la promotion de cette initiative en faisant suivre ce message à votre entourage. Les dons sont reversés par l’organisateur Alvarum et donnent droit à un reçu fiscal. C’est très facile et 100% sécurisé.

Un grand merci pour votre soutien !

PS : Si le cœur vous en dit, vous pouvez aussi vous inscrire à la Course et venir courir avec nous, il reste encore quelques places http://fondationsaintegenevieve.org/Course-des-Heros-2018-rejoignez-notre-equipe


N°892 Semaine du 13 au 20 juin 2018

Vous pouvez télécharger le Cahier d’Espérance N°892 au format PDF: 2018 – 892