CAHIER D’ESPÉRANCE N°863: “Prière du bénévole au service de la solidarité”

      Refuser la misère          

Pour le 17 octobre, 30ème journée mondiale du refus de la misère, nous vous proposons, comme éditorial, cette prière transmise par un membre de l’équipe ACO de Notre Dame de Pentecôte : 

Permets-moi, Seigneur, de te confier ma bonne volonté lorsque je rencontre les personnes démunies et parfois accablées par le chômage, la maladie, la pauvreté. Fais que je sache les accueillir et les écouter sans préjugés, mais en vérité. Que je me laisse instruire du récit de leur itinéraire et m’efforce de le recueillir dans le respect de leur
dignité.

Dans le service bénévole que je m’engage à accomplir, tiens-moi éloigné de tout esprit de supériorité et de démagogie, donne-moi d’être lucide et positif. Aide-moi à discerner en la vie de ces personnes les signes de leurs capacités à affronter les difficultés traversées et les braises encore incandescentes de leur Espérance de jours meilleurs.

Seigneur Jésus, aide-moi à garder une attitude ouverte et sereine, courageuse et généreuse, qui manifeste assez la foi en l’humain que je dois avoir devant des vies éclatées ou éteintes. Fais que, au-delà de l’obscurité que traversent ces personnes que je rencontre, je sache découvrir avec elles des raisons concrètes de percevoir la lumière.
Donne-moi d’agir au mieux, mais jamais sans elles. S’il faut les secourir aujourd’hui, que je m’intéresse à ce qu’elles deviendront demain et dans la durée.

Tout en m’investissant avec cœur et intelligence, que je sache partager avec d’autre les interrogations et les hésitations que suscite mon engagement auprès des plus pauvres. Tout en luttant avec ces personnes, ces familles, ce monde, que je sache enrichir ma propre vie des leçons morales et des messages spirituels que ce bénévolat diffuse. (…)

Seigneur Jésus, comment ne pas te remercier, Toi, le Père et l’Esprit, pour ce choix de cheminement avec les plus pauvres que vous m’avez suggéré, car il apporte sa petite contribution à l’amélioration non seulement de leurs conditions de vie, mais également de la mienne, devenue plus ouverte et plus imprégnée de compassion, de bienveillance et de confiance.

Pour ce bénévolat au service de la solidarité et de la fraternité, pour la persévérance à l’honorer dans la durée, Seigneur, je te dis grand merci.

Père Lucien Marguet , Curé des paroisses de la Providence en Vouzinois,
de la Trinité des Monts et des Marches d’Argonne



Maison de l’Amitié à La Défense

             Entrée de la Maison de l’Amitié, 4 place Carpeaux  La Défense 6    

 

Petit Déjeuner à NDP chaque lundi

La Maison de l’Amitié, association loi 1091, est née, il y a 20 ans, à l’initiative d’une femme, Geneviève Gazeau, aujourd’hui, Présidente d’honneur de l’association, et de salariés d’entreprises de la Défense, dont plusieurs de Notre Dame de Pentecôte. L’association va à la rencontre des personnes en situation de grande précarité et isolées qui vivent ou passent à la Défense.

Souhaitant recréer du lien social, promouvoir et concrétiser la solidarité entre tous, l’association apporte un premier accueil inconditionnel aux personnes, en développant des relations entre les bénéficiaires, les bénévoles – salariés des entreprises riveraines et habitants -,et en proposant un accompagnement global.

Le projet de l’association s’efforce de prendre en considération toutes les dimensions de la personne. C’est pourquoi, au-delà de la rencontre avec les personnes de la rue, et pour compléter les services primaires proposés (se nourrir, se vêtir, rester propre), la Maison De l’Amitié  développe en complément, directement ou en partenariat, notamment avec DEFACTO, des actions d’ordre social, sanitaire, culturel et existentiel.

Elle est ouverte du lundi au vendredi de 7 h à 8 h 30 sous la forme d’un P’tit Café, de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h sous la forme d’un accueil de jour. Notre Dame de Pentecôte reçoit les accueillis tous les lundis matin pour un petit déjeuner

Les services proposés par la Maison de l’Amitié, sont assurés par une équipe de 5,5 salariés et d’environ 50 bénévoles. L’accompagnement social s’effectue en étroite collaboration avec divers acteurs appartenant au tissu de la Défense et des acteurs médico-sociaux des communes limitrophes et des Hauts-de-Seine. Cette collaboration s’est soigneusement construite depuis de nombreuses années.


En 5 ans la fréquentation de la Maison de l’Amitié a presque triplé : en 2016, 1142 personnes (versus 417 personnes en 2011), avec une fréquentation moyenne qui est passée de 27 personnes par jour à 85 personnes, soit une fréquentation représentant plus de 20000 passages en 2016…

 (Voir leur site  www.lamaisondelamitie.fr)


Nouvelle Exposition à partir du 18 octobre 

Au fils des doigts

Bernadette Blanc-Decombis 

 

Elève des Beaux-arts à Aix-en-Provence puis à l’Ecole Supérieure d’Arts Décoratifs à Aubusson, plasticienne  licier, je vis et travaille à Salon.

Mon domaine de prédilection est l’art textile de haute lice ou tapisserie. Le licier passe sa trame dans les fils de chaîne : pratique traditionnelle et ancestrale. J’aime présenter des œuvres tissées de diverses fibres, jouant avec les matériaux et les surfaces planes ou en relief.

Tisser est l’acte d’unir. Entrelacement de la chaîne et de la trame, geste profond, essentiel, reconstructeur… offrant une analogie avec le tissage continuel de la relation à autrui.

L’art appelle l’intériorité, il égale la relation du “je” et du “tu”, a pour fonction de nous faire dire “nous”.

Toute œuvre créatrice part d’un don de soi, d’un acte d’amour… L’amour suppose la foi.

Créer, c’est renvoyer vers le ciel ce que le ciel nous a donné.


L’enfant et le nouveau sortilège…

Une enseignante était chez elle, et à l’heure du diner, elle a commencé à lire les devoirs faits par ses élèves. Son mari était près d’elle et jouait à je ne sais quoi sur sa tablette.

Pendant  qu’elle lisait le dernier devoir, les larmes ont commencé à rouler silencieusement sur le visage de sa femme..

Le mari a vu ça et a demandé – « Pourquoi tu pleures ma chérie ? Qu’est-ce qui s’est passé ? »

La femme : – « Hier, j’ai donné un devoir aux élèves de première année, sur le sujet : ‘ Mon souhait le plus cher ’ »

Le mari : « D’accord, mais pourquoi pleures-tu ? »

La femme :  « C’est le dernier devoir qui me fait pleurer ; »

Le mari curieux : « Qu’est-ce qui est écrit dans ce devoir et qui te fait pleurer ? «

La femme :«  Ecoute, je vais te le lire :

«  Mon souhait est de devenir un Smartphone. Mes parents aiment tellement leur smartphone. Ils  sont tellement préoccupés avec leur smartphone  que… parfois ils oublient de s’occuper de moi. Quand mon père rentre fatigué du travail, il a du temps pour son smartphone, mais pas pour moi. Quand mes parents sont en train de faire un travail important et que le smartphone sonne, ils répondent au téléphone à la première sonnerie. Mais pas à moi…même si je pleure. Ils jouent des jeux sur leur smartphone, mais pas avec  moi…
Ils ne m’écoutent jamais même quand je suis en train de leur dire quelque chose d’important.

Alors mon souhait est de devenir un smartphone. »

Après avoir écouté, le mari était ému et a demandé à sa femme :

«  Qui a écrit ça ?

La femme :

« Notre fils »



N°863 Semaine du 11 au 18 octobre 2017

Vous pouvez télécharger le Cahier d’Espérance N°863 au format PDF  : 2017 – 863